I - Prologue

_ 01h09.. fin août 2012..  _

            18 500 kilomètres. Une sacrée foutue longue distance. Si loin dans l'espace, si proche dans le temps...

         Le grand départ c'est bientôt ! Si je me lance dans une série de complexes calculs, j'en déduis que nous sommes à trois semaines de tailler les airs tels des rapaces, plutôt devrais-je dire des kiwis si seulement ça pouvait voler, pour migrer  aux antipodes.

         Un point rapide sur la situation nous apprendra plusieurs choses intéressantes ; nous sommes fin août, la saison se termine et notre labeur par la même occasion. Passeports, billets d'avion, visa, all checked donc c'est bon on peut entrer en Nouvelle-Zélande. Je regarde l'armoire et je me dis qu'il reste quelques petites choses à acheter (mais dieu sait qu'un tas de petites choses peut vite en devenir une grande et encombrante). Sans oublier les checklists sur un cahier Oxford rouge acheté pour l'occasion, les livres composants notre source de savoir, les maps, et toute ces petites infos glanées à gauche et à droite qu'il va falloir rassembler et organiser, les procurations françaises à faire, clôture des abonnements en tout genre, oulà du calme... on a le temps ! (ou presque).

         Vous allez sûrement trouver ça désopilent mais cet article que j'écris au moment ou je suis entrain de le faire, n'a même pas de support puisque le présent blog que vous visitez au moment ou vous êtes entrain de le faire, n'existe pas encore, clair non ?

        

         Alors  je ne sais pas quand est-ce que l'article sera publié ni même lu, ce que je sais en revanche, c'est que nous prendrons plaisir à vous faire partager notre expérience au pays des bisounours tatoués. Après tout, si nous ne vous faisons pas partager un noël sur la plage en plein été, à quoi bon ?

         Sans oublier les rencontres, les galères en tout genre (qui pourraient bien faire sourire les êtres cyniques que vous êtes), les décors paradisiaques, nos réflexions sur le monde qui part en couille ou sur les couilles dont on fait tout un monde. Bref, tout ce qui pourra nous enrichir sera intéressant à partager. Bah oui, on va essayer de pas être barbants tant qu'à faire.

         Pour le moment fermons les yeux. Laissons-nous flotter au gré du vent, dériver à la grâce des courants. Bien, je le vois, vous aussi d'ailleurs. Mais si, regardez bien, vous le voyez maintenant ? C'est lui, le dernier paradis sur terre. C'est lui, le pays du long nuage blanc... 

Kia ora Aotearoa